Vous avez souvent entendu parler des industries polluantes, mais je parie que très rarement des banques polluantes ! Pourtant il existe bel et bien des banques polluantes. Il s’agit des établissements de finances et d’investissement qui ont un impact négatif sur l’environnement du fait de leurs opérations au quotidien.
De plus en plus, les habitudes des consommateurs se tournent vers des offres de banques plus responsables et éthiques. Parcourez cet article pour découvrir en détails ce qu’est une banque polluante et découvrir des banques vertes ou non polluantes.
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Plan de l'article
Comment comprendre l’impact d’une banque sur l’environnement ? La notion d’empreinte carbone
Une étude menée par le groupe Oxfam France a révélé que l’empreinte carbone des grands groupes bancaires français représente à lui seule environ 8 fois l’ensemble des émissions des gaz à effet de serre de tout le territoire.
L’empreinte carbone est un indicateur qui permet de classifier les pays, organisations ou entreprises les plus polluantes de la planète. Si rien n’est fait, à cet allure les banques françaises vont générer un réchauffement à +4oC d’ici l’an 2100.
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Ce qui est largement au-delà de l’objectif de 1,5 oC fixé par la communauté scientifique. Les conséquences d’une telle variation de la température globale seraient catastrophiques et incontrôlables.
Parler de banques polluantes renvoie aux choix de financement et d’investissement qu’elles réalisent. Car les banques sont au cœur de l’économie. Les financements qu’elles apportent aux entreprises, aux états ou aux particuliers sur le territoire français ou à l’international contribuent à l’augmentation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
Donc l’impact des banques sur le climat est indirect via des prêts ou des investissements dans des entreprises pollueuses, le financement de projets ou des apports de fonds dans les marchés financiers en direction des entreprises qui ne sont pas respectueuses de l’environnement.
Quel est le modèle des banques françaises ? Quels critères permettent de classifier une banque comme polluante ?
Il est important de rappeler avant de continuer que 70% des investissements et financements des banques françaises étaient tournés vers les énergies fossiles contre seulement 20% en direction des énergies renouvelables.
Les résultats de cette étude réalisée en 2018 par Oxfam France confirmaient la tendance générale des banques à investir massivement dans des industries polluantes. Les financements pour les énergies fossiles ne sont pas les seules responsables de cette situation, il y a également les apports financiers aux secteurs des transports, de l’agriculture, du bâtiment et de l’industrie.
Les banques ont donc la possibilité de financer des projets moins émetteurs de gaz à effet de serre afin de réduire leurs impacts sur l’environnement. Une banque comme la Banque Postale contribue environ deux fois moins aux changements climatiques que le groupe bancaire Société Générale.
Ces différences d’impact montrent à suffisance qu’il est possible d’opter pour de nouveaux modèles de financement plus respectueux du climat.
Existe-t-il des banques « non polluantes » ou « banques vertes »
Depuis quelques années, on rencontre de plus en plus des banques dites « vertes », il s’agit en effet de banques dont le modèle économique tend à se départir du modèle classique jusque-là mis en œuvre par les grandes banques françaises.
Des groupes bancaires comme le Crédit Mutuel ont commencé à mettre sur pied un programme de transition écologique en vue de réduire considérablement son impact sur l’environnement. C’est à ce jour la seule banque sur le territoire qui publie régulièrement un bulletin détaillé de l’empreinte carbone de la totalité de son portefeuille.
Elle s’est récemment engagée à réduire de 15% son empreinte carbone pour le portefeuille des grands groupes industriels d’ici l’an 2023. Le chemin à parcourir est certes long, mais c’est déjà la preuve qu’on peut efficacement changer de modèle économique et devenir une banque qui pollue moins.
D’autres banques à l’instar de La NEF s’engagent aussi dans cette voie en ne finançant que des projets éthiques et résolument orientés vers la protection de l’environnement (agriculture biologique, énergies renouvelables, etc.). Dans la même logique, vous avez également le Crédit Coopératif qui se positionne aussi comme une banque éthique.